Léon Kengo wa Dondo : « Je suggère que la classe politique puisse accepter l’idée de rationaliser les futurs scrutins prévus »

Jeudi 17 septembre 2015 - 06:20

Dans son mot de circonstance à l’ouverture de la session de septembre au sénat, le président de cette Chambre haute du parlement congolais sollicite, de la part des acteurs politiques. Cela par la concentration de tous les moyens disponibles sur les scrutins à délais constitutionnels incompressibles. Et par le regroupement des scrutins par degré en organisant, par exemple, tous les scrutins directs le même jour.

Le président de la Chambre haute du Parlement, Léon Kengo wa Dondo, propose à la classe politique l’idée de la rationalisation de futurs scrutins prévus par la concentration de tous les moyens disponibles sur les scrutins à délais constitutionnels incompressibles. Et par Il l’a fait savoir, hier mardi 14 septembre, lors de la rentrée parlementaire consacrant la session ordinaire de septembre des députés et sénateurs, essentiellement budgétaire.

Il a fait remarquer que le futur Budget 2015-2016 sera voté dans un contexte difficile. Cela dans la mesure où « avec le ralentissement de l’activité économique en Chine, plusieurs économiques des pays en développement vont connaître, l’année prochaine, sinon un recul, à tout le moins une stagnation ».

Après avoir fait l’esquisse de la situation économique du pays, il a noté que l’exécution du Budget 2015 se traduit, jusqu’à présent, par un faible taux de réalisation de recettes à fin août 2015, soit 31 % seulement de ressources prévues dans la Loi des finances. Il a révélé que « ces contre-performances sont imputables, notamment à la fraude fiscale et douanière ainsi qu’à la baisse des cours des produits de base que nous exportons, notamment le cuivre. Les perspectives économiques paraissent ainsi incertaines. Aussi le gouvernement projette-t-il déjà la réduction de 30% du train de vie de l’Etat ».

Léon Kengo a également fait observer que la RDC est confrontée à des défis politiques majeurs, 2016 étant essentiellement une année électorale. Aussi a-t-il émis le vœu de voir tous les scrutins directs, à savoir le présidentiel, les législatifs et les provinciaux, être organisés le même jour ; tandis que les scrutins indirects, la semaine suivante.

A la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le speaker du sénat a recommandé de fiabiliser son calendrier électoral. Ce, en intégrant dans le fichier électoral les nouveaux majeurs, comme l’a instruit la Cour constitutionnelle à la CENI.

L’avantage de cette option, assure Léon Kengo wa Dondo, est « d’éviter que les assemblées provinciales actuelles ne soient amenées à élire des gouverneurs et vice-gouverneurs pour un mandat non conforme à la Constitution ». Il a également souligné le caractère irréversible de la décentralisation ou du régionalisme politique.

A ces sujets, le speaker de la Chambre haute s’est dit « conscient de la diversité des points de vue et qui ne peuvent être ni gommés ni négligés ». Et d’ajouter : « Aussi l’idée du dialogue proposé par le chef de l’Etat reste-t-elle d’actualité… Ne dit-on pas que du choc des idées jaillit la lumière » ?

Il a finalement fait savoir que plusieurs matières meubleront le calendrier de cette session ordinaire de septembre. Il est question notamment de quelques arriérés législatifs parmi lesquels le projet de loi sur le statut du personnel de l’enseignement public, la proposition de loi sur le statut des anciens chefs d’Etat et la proposition de loi sur l’accès à l’information.