L’ordre dans le désordre politique en Afrique Sévère mais juste diagnostic du prof. ambayi

Vendredi 5 juin 2015 - 11:00

C’est un public sélect composé des professeurs d’université, chercheurs, députés, … qui s’est déplacé hier jeudi 4 juin 2015 pour la salle paroissiale du Sacré Cœur pour participer à la cérémonie du baptême du nouveau livre du prof Jean Kambay intitulé « L’ordre dans le désordre politique en Afrique noire » Ntumba Bwatshia, fille de l’heureux auteur, a parlé de l’introduction du livre et le prof Ekombe en a fait l’économie.

Dans son livre, ont indiqué les deux orateurs, l’auteur soutient que les blancs ont arraché l’Afrique aux africains, considérant les noirs non pas comme des êtres humains normaux mais des choses. Il y a eu ensuite la traite des noirs et quelques siècles plus tard les «propriétaires « de l’Afrique l’ont dépecée au terme de la Conférence de Berlin. Dans les années 60, les Africains devenus «indépendants » se retrouvent avec une mosaique d’Etats peu viables. Que faire pour permettre à l’Afrique de figurer en bonne place dans le concert des nations ? Seul un panafricanisme réel peut contribuer à faire renverser l’équation.

Edité sous le label « la Confidence », ce livre d’au moins 250 pages contient 13 chapitres, a affirmé Ekombe.

En page 42, l’auteur raconte : «En occupant l’Afrique, les blancs ont perturbé la société africaine». Cinq pages plus loin, Kambay précise : «on a imposé des tracés frontaliers aux africains. Ces frontières artificielles effectuées par des personnes qui n’avaient jamais mis les pieds en Afrique ont provoqué la séparation des familles jadis unies. Le désordre enregistré de nos jours est la conséquence d’un ordre imposé loin de l’Afrique».

Des philosophes occidentaux se sont intéressés à l’Afrique. Pour Hegel, l’histoire de l’Afrique n’a rien d’intéressant. Il y a également le discours peu élégant tenu par un fils d’immigrés hongrois à Dakar en 2007, la légende mythique sur Cham….

Quant aux traités conclus entre les chefs coutumiers africains de l’époque et les messagers blancs , Kambay note qu’il n’y avait pas de négociations sincères entre autochtones et messagers. Une chape de plomb s’est abattue ensuite sur l’Afrique. Le charcutage imposé par les colonisateurs a débouché plus tard sur des conflits sanglants.

L’indépendance de l’Afrique s’est accompagnée du forgeage d’une conscience tribale. Des gens avisés s’en ont aperçus et l’ont fait savoir à travers des ouvrages comme l’Afrique noire est mal partie, «Pourquoi l’Afrique se meurt ?»

Notre continent est relié par un cordon ombilical à ses anciens maîtres. La Francafrique a la peau dure.

Des « hommes forts » en réalité des dictateurs ou hommes « exceptionnels » comme Sekou Touré Mobutu… se sont rendus tristement célèbres par une répression féroce. Les dirigeants africains se distinguent désormais par le tripatouillage des Constitutions.

En réalité, la malédiction tant entendue n’est pas vraie et l’Afrique peut opérer le miracle si les Africains y croient sérieusement.

Banza et son groupe ont retracé à leur manière le drame de la RDC à travers une chanson poignante.

Un savant

Appelés à livrer leurs témoignages, Zacharie Babaswe a dit « C’est lui qui m’a formé. Je me retrouve en Kambay dans tout ce que je fais ».

Le père Tshinkendwa a rappelé avoir vu Kambay pour la première fois en 1990, ne se doutant pas qu’il allait devenir un des proches du brillant professeur 14 ans plus tard. « Cet homme aux envolées oratoires me fascinait. Du fils que j’étais, je suis devenu le père spirituel du lauréat en raison de l’itinéraire que j’ai suivi », a-t-il indiqué.

L’histoire est la base des sciences humaines. Un juriste de renom doit assimiler l’histoire.

L’heureux lauréat est un savant dans le domaine qui est le sien, déclaré affirmé Vundwawe.

« Moi et mon cher ami Jean avons donné le meilleur de nous-mêmes en formant des gens qui sont devenus des ambassadeurs, ministres…. On doit sacraliser les valeurs scientifiques en RDC.

«L’émotion est grande quand on se trouve en face d’un père gratifié d’une belle réputation», a fait remarquer sa fille

Jean- Marie Kasamba, président de l’UNPC/ Kin avec à ses côtés plusieurs invités…a prononcé les paroles d’usage en baptisant ce livre.

Que dire encore ? s’est écrié l’auteur qui a indiqué avoir placé son combat pour le changement des mentalités au centre du développement effectif de la RDC. L’auteur a décerné ensuite des brevets aux membres du centre Eugemonia.

Jean- Pierre Nkutu