Masisi: la libre circulation des armes parmi les civils engendre un climat de méfiance entre la population et les FARDC

Mercredi 17 septembre 2014 - 10:07

Image retirée.Un climat de méfiance règne actuellement entre les populations du territoire de Masisi et les FARDC qui accusent les habitants de la localité de Nyabiondo et ses envions de disposer illégalement d’armes à feu dans le but de soutenir  la milice de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS).

Face à ce foisonnement d’armes, les FARDC s’inquiètent. « On ne sait pas qui est ennemi et qui ne l’est pas », a déclaré à la Radio Okapi un officier FARDC.

Plusieurs sources militaires soutiennent que des habitants de Nyabiondo et de plusieurs autres villages du territoire de Masisi ont des accointances avec les milices locales, dont l’APCLS de Janvier Kalahire, chassée récemment de cette région par les FARDC.

L’administrateur du territoire de Masisi, Dieudonné Tshishiku, a reconnu que des armes circulent encore librement au sein des populations civiles.
« A Masisi, il y a certaines personnes, pas tout le monde, qui détiennent illégalement des armes. Des armes qui sont en train de tuer des gens, ce ne sont pas des armes de la police ou de l’armée. Ce sont des armes détenues illégalement par la population », a affirmé Dieudonné Tshishiku.

La société civile de Masisi ainsi que le Conseil territorial de la jeunesse sont aussi du même avis que l’armée et l’administrateur du territoire, mais déplorent « l’interpellation illégale » de certains jeunes par les FARDC.

Pour mettre fin à la circulation libre des armes dans le territoire de Masisi, l’administrateur du territoire a indiqué que son bureau est en train de sensibiliser les jeunes.

« Nous sommes dans la phase de sensibilisation. Nous sommes en train de demander à tout porteur d’arme de la remettre aux services de sécurité. Après cette phase, nous aurons à prendre des dispositions qui s’imposent », a ajouté Dieudonné Tshishiku.