Processus électoral: L’Ue, les Usa, l’Ua et l’Onu accordent priorité à l’enrôlement des nouveaux électeurs

Mardi 15 décembre 2015 - 06:03

L’Union européenne, les Usa, l’Union africaine et l’organisation des nations unies affirment accorder une priorité à l’enrôlement des nouveaux électeurs afin d’accélérer le processus électoral congolais. C’est ce qu’indique une dépêche de la Ceni publiée le vendredi dernier.

Le président de la Ceni et ses hôtes ont commencé par passer en revue l’ensemble des considérations majeures pour la faisabilité des élections en Rdc ainsi que sur les différents apports attendus des autres parties prenantes au processus électoral.

Il s’agit d’une première visite du genre qu’effectuent les envoyés des grandes puissances du globe au nouveau président de la Ceni, investi depuis le 19 novembre 2015 à la faveur de la prestation de serment devant la Cour Constitutionnelle.

Corneille Nangaa a salué l’accompagnement manifeste des grandes nations du monde au processus électoral congolais tout en les remerciant de manière très particulière pour l’appui déjà déployé à travers une expertise présente et active à l’intérieur même de l’institution de gestion des élections.

Les Ambassadeurs et Envoyés Spéciaux ont présenté leurs civilités au nouveau Président de la Centrale électorale congolaise (Ceni) avant de formuler quelques préoccupations en rapport avec la nouvelle vision de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni), les perspectives pour l’élaboration d’un calendrier réaménagé et les principaux défis qui guettent le processus électoral congolais aujourd’hui.

Le président de la Ceni a profité de cette occasion pour transmettre les remerciements de son institution à la communauté internationale au regard de l’intérêt qu’ils ont jusqu’à ce jour pour un accompagnement efficient du processus électoral congolais et ce, depuis 2006. Il a fait savoir à ses interlocuteurs que du 03 au 07 décembre derniers ; les Membres de la Ceni ont procédé à une évaluation sans complaisance des acquis, défis et contraintes du processus électoral afin de mieux rassembler les éléments susceptibles d’éclairer l’élaboration prochaine d’un calendrier électoral réaménagé.

Un état des lieux clairs et objectifs

Corneille Nangaa Yobeluo a partagé avec ses hôtes de marque les différents problèmes qui se dressent sur le parcours du processus électoral congolais. Parmi eux, figurent des problèmes qui sont du ressort de la Ceni et auxquels, en tant qu’institution, elle s’attèle à apporter des solutions. C’est le cas des études de planification stratégiques, l’élaboration d’un plan logistique des élections et la restructuration technique opérationnelle de l’institution.

S’ajoutent à ces questions internes, des préoccupations identifiées et qui appellent des solutions extérieures à la Ceni. C’est par exemple, les différents défis législatifs des élections qui exigent la révision de certaines lois essentielles telles que la Loi portant identification et enrôlement des élections et la loi électorale. La première loi s’impose du fait de quelques incohérences constatées par rapport à la loi électorale. En effet, la loi portant identification et enrôlement des électeurs datant de 2004 ne prévoit nullement l’enrôlement et le vote des congolais de l’étranger alors que la loi électorale elle, dispose en son article 5 que le Congolais résidant à l’étranger qui remplit les conditions, titulaire d’une carte d’identité ou d’un passeport en cours de validité peut participer à l’élection présidentielle, selon les modalités déterminées par la Commission Electorale Nationale Indépendante en matière d’enrôlement et de vote. La même loi électorale pose un autre problème en ses articles 115 qui stipule : « chaque circonscription électorale s droit à un nombre de députés égal au résultat des opérations suivants : 1. Un quotient électoral est obtenu en divisant le nombre total d’habitants de la République Démocratique du Congo par le nombre total des sièges à pourvoir à l’Assemblée Nationale », l’article 145, alinéa 2 stipule : « le nombre des sièges à pourvoir pour chaque Assemblée provinciale varie entre un maximum de 48 et un minimum de 18. Il est calculé proportionnellement au nombre d’habitants de la province ». Il s’agit pour la Ceni, des questions qui ne peuvent favoriser l’organisation urgente des opérations électorales.

Enfin, la Ceni a évoqué d’autres problèmes extérieurs qui nécessitent que les principaux intervenants au processus électoral se prononcent très clairement afin que des options responsables soient levées.

(Yassa)