Réquisitoire de Francis Kalombo contre Joseph Kabila et son entourage

Mercredi 25 mai 2016 - 14:05

 

L’ex-président de la Ligue des jeunes du parti présidentiel a exhorté le chef de l’état Joseph Kabila à ne pas écouter les sons de sirène de certains caciques du pouvoir. L’élu de Kinshasa s’indigne de constater que des cercles concentriques occultes se sont formés autour du président de la république, rivalisant d’intrigues et manœuvres de tous genres pour s’accaparer de l’appareil de l’état. Conséquence, cette minorité a éloigné le chef du peuple. D’ailleurs, il affirme que les aspirations du peuple à l’alternance démocratique sont renvoyées aux calendes grecques. Kalombo pense que cette démarche risque d’envoyer le président Kabila dans une voie sans issue de trahison de son serment constitutionnel et de la restauration de la dictature. Pourtant, dit-il, la guerre de libération avait comme but l’éradication de la dictature. En vous poussant à diriger le pays au gré de leurs intérêts, cette clique cherche à vous isoler aussi bien de vos compatriotes que de la communauté internationale, conseille-t-il. Dans sa lettre ouverte au président Kabila, le député Pprd démontre que le bilan du pouvoir est totalement négatif. Il l’assume d’ailleurs lui-même. Incapacité d’éradiquer l’insécurité, construction des édifices somptuaires, poursuite des investissements extravagants alors que le peuple continue à croupir dans la misère. Malheureusement, il constate que les congolais  s’habituent à vivre avec des routes impraticables avec la carence d’eau et d’électricité. Le contrat qui unit le peuple à vous Mr le président, est aujourd’hui rompu, déplore Francis Kalombo qui rappelle qu’avant, le régime représentait une nouvelle espérance pour le pays. Déplorable, Francis Kalombo se plaint surtout de la confiscation des libertés publiques et des arrestations arbitraires. Selon lui, les agents  des services de sécurité et leurs maîtres ont pris le dessus sur les politiques appelées à défendre l’idée de la démocratie et de l’état de droit. Il faut changer de fusil d’épaule, explique l’ancien leader de la ligue des jeunes du parti présidentiel. Face à cette situation, l’élu de Kinshasa a décidé de couper le cordon ombilical  politique avec Joseph Kabila. Il prévient, tout de même, qu’il continuera à se battre pour l’émergence de l’état de droit et le développement intégral du Congo-Kinshasa.

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