Après la révocation d’Olivier Kamitatu et de Pierre Lumbi, des motions contre Mwando Nsimba en gestation à l’Assemblée nationale.
Hier, au cours de sa réunion élargie à d’autres sociétaires, le Bureau politique de la Majorité présidentielle a été sans pitié face à la dernière lettre du G7 (groupe de sept partis) adressée à l’Autorité morale. Il s’est agi de la lecture du mémo en présence des concernés avant que le Bureau ne prenne acte de ce qu’il considère comme l’auto exclusion du G7. Et comme conséquences, il s’en est suivi le limogeage du ministre du ministre Olivier Kamitatu du Gouvernement et du conseiller spécial du chef de l’Etat Pierre Lumbi.
Mais, la machine de s’arrêtera pas en si bon chemin. Car, confie-t-on, des motions seraient en gestation pour poursuivre la série au bureau de l’Assemblée nationale. De plus, tous les membres du Gouvernement appartenant aux formations politiques du G7, ainsi que les mandataires publics n’échapperont pas à la série noire qui ne fait que commencer.
EXCLU DE LA MAJORITE, LE G7 LIBRE DE TOUT ENGAGEMENT
Le MSR de Pierre Lumbi, l’Unadef de Mwando Nsimba, l’Unafec de Kyungu, le, l’ARC d’Olivier Kamitatu, l’ACO de Patrick Bolonya, le MSDD de Christophe Lutundula et le PDC de José Endundo ne font plus partie de la Majorité présidentielle à la suite de ce qu’on qualifie « d’auto exclusion ». Ces sept partis, qui ne sont pas des quantités négligeables parce qu’ayant en leur sein notamment l’ex deuxième force de la Majorité. Toutes ces formations politiques devront désormais évoluer en dehors de leur famille politique.
Ces sept formations politiques sont désormais libres de tout engagement et ne sont plus tenues de défendre ou de se ranger derrière Joseph Kabila comme autrefois. Elles prêcheront donc pour leur propre chapelle, à moins que l’idée leur vienne de composer avec d’autres plateformes ou regroupements politiques en dehors de la Majorité présidentielle. Le G7 pourra-t-il se rapprocher de l’Opposition là où on l’accuse de soutenir des thèses proches des opposants du Raïs ? La question reste encore posée.
RECOMPOSITION DE L’ESPACE POLITIQUE
Mais, une chose est vraie, c’est que l’exclusion du G7 entraîne un big-bang au sein de l’espace politique congolais. La Majorité présidentielle perd des partis et non de moindre. L’Opposition s’en réjouit et se frotte les mains parce que ce sont des partis qui défendent une bonne partie de ses revendications. Surtout que cela démontre que tout ne va pas pour le mieux au sein de la famille politique du chef de l’Etat. Surtout que le G7 exige le respect absolu de la Constitution et l’alternance politique en 2016, tout en combattant le glissement.
En tout cas, la recomposition de l’espace politique congolais est désormais en marche. Car, de nouvelles alliances pourraient voir le jour dans les prochains jours ou mois en prévision des prochaines échéances électorales. Tout est possible. D’anciens partis de la Majorité pourront rejoindre le camp de l’Opposition et vice versa. Là dedans, il faudra aussi compter avec des gens qui feront défection au sein de leurs partis et d’autres surprises encore. M. M.