Soutien total du PPRD à l’article 70

Jeudi 19 mai 2016 - 11:40
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Un appel au soutien total à l’article 70 de la Constitution a été lancé à l’endroit des cadres et militants du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie) par son Secrétaire général, Henri Mova Sakanyi, le mardi 17 mai 2016 à partir de la Place du Cinquantenaire, sur le boulevard Triomphal. Cette disposition constitutionnelle, qui permet au Chef de l’Etat en fonction de le demeurer jusqu’à l’investiture de son successeur, vient de faire l’objet d’un Arrêt de la Cour Constitutionnelle qui écarte toute possibilité de vacance du pouvoir au sommet de l’Etat.

Selon le Secrétaire général du PPRD, la controverse autour de la fin du mandat du Chef de l’Etat est close. Ce dernier peut assumer, dans la sérénité, ses charges de magistrat suprême du pays, jusqu’à ce que sorte des urnes un nouveau Président de la République.

L’autre message de Mova a été une exhortation de cadres et militants de son parti à la résistance face à tous ceux qui seraient tentés d’opérer un coup de force contre l’actuel Chef de l’Etat, en s’appuyant notamment sur des manifestations de rue. A cet effet, il a proposé l’article 64 de la Constitution comme socle de la résistance
aux ennemis de la souveraineté nationale car il interdit à un individu ou groupe d’individus de prendre le pouvoir par la force.

Dans l’entendement de la hiérarchie du PPRD, cadres et militants de ce parti doivent se sentir étroitement concernés par les enjeux politiques de l’heure, qui s’articulent autour de la défense de l’Arrêt de la Cour Constitutionnelle relatif au mandat présidentiel et des préparatifs du Dialogue et des élections. Pour la haute direction de ce parti, tous ceux qui ne partagent pas l’avis de la Cour Constitutionnelle et qui tiennent à faire partir Joseph Kabila de la présidence de la République sans passer par les élections s’apparentent aux ennemis de la patrie, aux laquais de l’impérialisme.

En écho à l’appel d’Henri Mova, la « base » a dit haut et fort qu’elle était totalement rangée derrière le Raïs, qu’elle a invité à prolonger son mandat à la tête du pays pour une durée indéterminée, clamant au passage que les élections étaient sans objet.
Kimp