STEVE MBIKAYI TAPE DU POING SUR LA TABLE " EDEM KODJO DOIT PARTIR " !

Mardi 24 mai 2016 - 08:56
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Au lieu de faciliter la tâche aux Congolais, le missi domici de Nkosazana Zuma est devenu un complicateur ", estime l’un des porte-étendards de l’Opposition pro-dialogue

Au cours d’une conférence de presse animée hier lundi 23 mai par Steve Mbikayi à Kinshasa, l’Opposition pro-dialogue exige le départ pur et simple d’Edem Kodjo. Le Facilitateur désigné du Dialogue politique national inclusif n’est plus en odeur de sainteté avec une bonne frange des acteurs sociaux et politiques congolais. Dans une déclaration politique d’une rare virulence, la Nouvelle Classe Politique et Sociale/Opposition nationaliste donne même un ultimatum au diplomate togolais. Ce dernier doit quitter le sol congolais avant le 30 mai courant. Sinon, " un sit-in de toute l’opposition pro-dialogue sera organisé devant son bureau pour exiger son départ le plus rapidement possible. "

L’opposition pro-dialogue n’y va pas avec le dos de la cuillère pour accuser Edem Kodjo " d’incompétence." Pour la NCPS désormais, la sagesse et la neutralité du Facilitateur sont sujettes à caution. Edem Kodjo, soutient Steve Mbikayi ", devra tirer les conséquences de ses actes qui ont démontré son raisonnement partial. Au lieu de faciliter la tâche aux Congolais, Kodjo est devenu un complicateur ". Lire ci-dessous, l’intégralité de la communication de l’opposition pro-dialogue. Didier KEBONGO

CONFERENCE DE PRESSE : RECUSATION DE MR EDEM KODJO
1. COMBAT DE L’OPPOSITION PRO-DIALOGUE

Comme vous le savez, l’opposition pro-dialogue est constituée de trois plateformes, regroupant une cinquantaine des partis politiques. Il s’agit de la Nouvelle Classe Politique et Sociale (Opposition Nationaliste), de l’opposition citoyenne, et l’opposition Patriotique et Républicaine. Sous ce regroupement, il y a des leaders qui avaient permis au processus du dialogue politique inclusif de commencer en répondant pour le compte de l’opposition à l’invitation du Chef de l’Etat en juin 2015 en vue de parler de l’opportunité de convocation d’un dialogue politique. Comme vous le savez, la grande majorité des acteurs politiques de l’opposition avaient boycotté cette invitation. Si nous avions aussi refusé d’y répondre, le processus du dialogue n’aurait pas commencé ! Parmi nous, il y a moi-même qui avais commencé à réclamer le dialogue entant que porte-parole de la coalition pour un vrai dialogue " CVD " depuis 2013 quand, avec d’autres collègues, dont certains se trouvent aujourd’hui dans la dynamique de l’opposition, nous avions refusé de participer aux concertations nationales. Vous êtes témoins du combat que nous avons mené, depuis trois ans pour la tenue d’un dialogue politique inclusif.
2. LA FACILITATION DU DIALOGUE
Nous étions pour la facilitation du dialogue par des personnalités congolaises qui connaissent les réalités politiques congolaises. A la demande insistante de certains acteurs politiques, la facilitation du dialogue a été confiée à Monsieur Edem Kodjo présenté comme faisant partie de la Commission des sages de l’Union Africaine. Depuis l’arrivée à Kinshasa du Facilitateur Kodjo, c’est en vain que nous avons cherché la sagesse dans sa façon de conduire les choses.
Avec un peu de sagesse, Monsieur Kodjo devait, avant toute chose, s’imprégner notamment de la législation congolaise concernant le fonctionnement des partis politiques. En ce qui concerne notre famille politique, Monsieur Kodjo devait lire la loi portant statut de l’opposition politique en RDC. S’il avait lu cette loi, il comprendrait la définition de l’opposition politique chez nous. Il comprendrait aussi que la loi prévoit l’élection d’un porte-parole de l’opposition. Ce porte-parole n’a jamais été élu. Dans ces conditions, personne à l’opposition ne peut parler au nom de toute l’opposition ou prétendre la fédérer.
Avec un peu de sagesse, Edem Kodjo se serait renseigné pour comprendre nos us et coutumes en matière d’organisation des forums politiques. Cas de la CNS et du Dialogue inter-congolais. Les facilitateurs, tant congolais qu’étrangers n’ont jamais donné le pouvoir à un parti politique de gérer d’autres partis politiques qui, du reste sont naturellement ses concurrents. Avec un peu de sagesse, Edem Kodjo se serait dès le début, entouré d’une équipe des Congolais qui l’aiderait à connaitre la scène et les acteurs politiques congolais. Avec un peu de sagesse, Edem Kodjo aurait, à l’instar de Ketumile Masire, facilitateur du dialogue inter-congolais, aidé les composantes en problèmes, société civile et opposition politique, à se rencontrer, sous la facilitation, pour arrêter les critères de désignation de leurs délégués au comité préparatoire et dégager un consensus autour des listes. Monsieur Kodjo ne l’a pas fait. Or, il ne faut pas être sage pour procéder de la sorte.
Dommage que le sage de l’Union Africaine, lui, a préféré adopté une démarche qui complique la tenue du dialogue au lieu de la faciliter.
3. RECUSATION DE MONSIEUR EDEM KODJO
Chers amis de la presse,
Qui a bu, boira dit-on. Monsieur Edem Kodjo avait bu au Burundi où il a été remercié par la classe politique dans la facilitation de la crise politique burundaise.
Edem Kodjo avait été renvoyé pour ses positions très proches du pouvoir de Kurunzinza.
Edem Kodjo va aussi boire en RDC où nous allons aussi le renvoyer suite à ses prises de position très proches d’un parti de l’opposition, ses déclarations à l’emporte pièces et la confusion qu’il entretient autour de son rôle de facilitateur.
Edem Kodjo se croit à la fois facilitateur, médiateur, modérateur du dialogue et même pouvoir organisateur.
Monsieur Kodjo est venu en RDC pour dire aux congolais qui, dans la classe politique est plus beau, plus grand et plus fort.
Pour Kodjo, les personnalités invitées en Juin 2015 par le Chef de l’Etat pour consultation autour du dialogue ne valent rien.
Seule l’UDPS compte !
Comment un diplomate de son état, dans le rôle facilitateur peut publiquement prendre position en faveur de l’une des parties au dialogue.
Dans une même déclaration Kodjo soutient que l’UDPS prend le dialogue en otage en même temps, il dit qu’il n’y aura pas dialogue sans UDPS.
Une bonne façon d’encourager l’UDPS à continuer avec ses caprices et ses préalables interminables.
Ayant prouvé son faible pour l’UDPS, il est porté à croire que le facilitateur se soumettra aux positions de l’UDPS pendant le dialogue. Il a cessé d’être facilitateur. Dorénavant nous l’appellerons complicateur Kodjo.
Parce que nous n’avons pas besoin de complicateur dans notre dialogue, nous le récusons et nous lui demandons de plier bagages et rentrer au Togo.
Aujourd’hui, nous lui adressons un préavis de sept jours pour qu’il parte au risque de laisser toute sa crédibilité en RDC.
Tant qu’il sera là, nous l’aiderons à comprendre que la RDC n’est pas le Togo.
4. LE SIT-IN DU 31 MAI 2016
Ce soir, nous adressons un préavis à Monsieur Kodjo pour demander de rentrer chez lui. Nous allons aussi saisir Madame Zuma de désigner un autre facilitateur sage, compétent et neutre.
Si jusque lundi 30 mai 2016 Monsieur Kodjo ne part pas, l’opposition pro-dialogue organisera un sit-in au bureau du complicateur Kodjo pour lui démontrer qu’il n’a plus la confiance de toute la classe politique congolaise et il devra en tirer toutes les conséquences.
Pour l’opposition pro dialogue
Steve Mbikayi
Porte-parole de la Nouvelle Classe Politique et Sociale.