Un plan national de prise en charge des survivants des violences sexuelles en RDC finalisé par des experts

Vendredi 18 mars 2016 - 12:22

L’atelier sur la gestion et la coordination des Kits PEP (paquets d’intrants pour la prise en charge médicale des femmes victimes des violences sexuelles) a pris fin mercredi en fin d’après-midi au Centre d’accueil Caritas de Kinshasa.

Cet atelier, organisé du 14 au 16 mars 2016, a débouché sur la finalisation par des experts du projet de plan national de contingence de prise en charge médicale des survivants des violences sexuelles en RDCongo.

Ce projet de plan sera transmis aux autorités gouvernementales pour approbation. Cet atelier a été organisé par le Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR), en collaboration avec le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS), grâce à l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).

La directrice du PNSR, le Dr Thérèse Kyungu a remercié l’UNICEF pour cet appui. Elle a aussi exprimé sa gratitude aux experts venus de plusieurs ministères du gouvernement central et des provinces ainsi que des partenaires du gouvernement (agences de l’ONU, organismes de coopération bilatérale et multilatérale, ONG nationales et internationales) pour la qualité du travail abattu.

Les experts qui ont participé à l’atelier ont aussi actualisé la cartographie des partenaires humanitaires utilisateurs ou distributeurs des Kits PEP et des antirétroviraux (ARV), mis en place un mécanisme de coordination des intervenants et de leurs interventions, et élaboré un système de suivi et évaluation de ce plan.

Le Dr Liliane Mokako, chef de division au Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR) et point focal des violences sexuelles a déclaré que l’actualisation de la cartographie des partenaires humanitaires utilisateurs et distributeurs des Kits PEP et des antirétroviraux va permettre de mettre fin à une certaine anarchie dans ce secteur.

Jusqu’ici, a-t-elle indiqué, des partenaires du gouvernement distribuaient chacun à sa manière des Kits PEP sans aucune coordination.

Le Dr Mokako a précisé que le plan national de contingence de prise en charge médicale des survivants des violences sexuelles a pour objectif de renforcer la préparation aux catastrophes afin de pouvoir intervenir plus efficacement lorsqu’elles se produisent.

Ce plan vise aussi à garantir que les dispositions adéquates soient prises en anticipation d’une crise et mise en œuvre dès la déclaration d’une catastrophe.Un Kit PEP contient notamment le test de grossesse, les médicaments de première nécessité et des médicaments pour protéger la victime du viol contre la transmission du VIH, agent causal du Sida, dans un délai ne dépassant 72 heures après le viol.

Par Norbert Tambwe