Dans la ville commerciale de Butembo (Nord-Kivu), une centaine de militants du groupe de pression Véranda Mutsanga ont manifesté ce samedi 3 octobre 2020, pour notamment décrier les attaques attribuées à la rébellion d’Allied Democratic Forces (ADF) en ville et territoire de Beni, depuis 2014.
Les manifestants sont partis de l’enclos Kafekit (sur le boulevard Joseph Kabila, Ndlr). Ils ont transité par le parquet militaire de Butembo, à la base des casques bleus de la MONUSCO jusqu’au bureau de l’hôtel de ville, où des mémorandums ont été déposés.
Lors de la procession, un incident s’est invité. Il s’agit de la Police Nationale Congolaise (PNC) qui a répondu par « bombes à gaz lacrymogènes » aux chants hostiles animés par les manifestants contre les services de sécurité. La situation s’est vite calmée et la marche a repris son cours normal.
Dans la foulée, le groupe de pression Véranda Mutsanga a par ailleurs plaidé pour la création d’un Tribunal Pénal International pour les crimes commis en République Démocratique du Congo.
« …Cela pour que la justice soit rendue en faveur des victimes et survivantes des violences sexuelles en période de conflit. Depuis 2014, le grand nord de la province du Nord-Kivu spécialement la région de Beni est devenue le théâtre de massacres, carnages, enlèvements attribués aux ADF qui ont fait plusieurs centaines de morts parmi la population locale », s’est indigné à 7SUR7.CD Chafi Mushitu, cadre dudit groupe de pression.
Hier, la population meurtrie par les tueries des rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF) a commémoré le sixième « triste » anniversaire du début des massacres dans l’Est de la RDC (Beni voire Ituri, Ndlr). D’après les organisations de la société civile locale, plus de 3.000 personnes sont déjà mortes dans des attaques rebelles depuis 2014 dans la région.
Joël Kaseso, à Butembo