Blocage dans le dossier CENI : L'AETA appelle l'assemblée nationale à user de ses prérogatives pour trancher unilatéralement 

Jeudi 26 août 2021 - 09:42
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Face à l'impasse observée actuellement dans la mise en place des animateurs de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la plateforme Agir pour les Elections Transparentes et Apaisées (AETA) demande à la commission paritaire et au bureau de l'Assemblée nationale de libérer le processus électoral en cours en tranchant unilatéralement.

C'est ce que renseigne une déclaration de cette plateforme de la société civile electorale, lue par son secrétaire permanent, Jérôme Bonso, le mercredi 25 août 2021.

"AETA recommande à la commission paritaire, au bureau de l'Assemblée nationale et aux élus nationaux, de libérer de toute urgence le processus électoral 2023, en faisant usage de leurs prérogatives régaliennes, en tranchant unilatéralement le blocage relatif à la désignation du président de la CENI", martèle la déclaration.

Il s'agit concrètement, explicite Gérôme Bisambu, secrétaire général de cette plateforme, de trancher en se référant aux données et textes en présence dont le procès verbal de 6 confessions religieuses, le rapport de non conciliation, le règlement intérieur de l'Assemblée nationale et la loi organique sur la CENI.

AETA a saisi cette occasion pour appeler les composantes sociales et politiques qui bloqueraient le processus de désignation des animateurs de la CENI à prendre conscience "de la pire responsabilité qu'ils portent en cautionnant intentionnellement la violation du délai Constitutionel des élections de 2023".

Pour l'AETA, à compter de la date de l'investiture du gouvernement Sama Lukonde, le pays avait un minimum de 1000 jours pour organiser les élections dans le délai Constitutionel.

Elle affirme que près de 200 jours sont déjà mal utilisés et que le processus électoral en cours accuse un retard de 3 ans à compter de la durée légale de sa mise en œuvre.

S'appuyant sur les déclarations du professeur Jacques Ndjoli, l'AETA rappelle que la CENI fonctionne selon le principe de la collégialité et qu'il est irrationnel et peu logique de personnaliser la question de cette institution d'appui à la démocratie à son president.

"Les élections ne s'organisent ni par le seul president de la CENI, ni encore par son seul bureau. Tant d'autres défis temporellement et extrêmement coûteux nous attendent. A savoir, la réforme du fichier électoral, le budget des élections, l'administration, les questions technico-opérationnelles...", a souligné Gérôme Bonso.

L'AETA demande in fine aux parties prenantes de préserver le climat préélectoral 2023 de toute crise, en mettant en place un système de monitoring coordonné efficace visant à y impulser la transparence et la confiance au processus.

Orly-Darel Ngiambukulu