Le chef Kamwina Nsampu est un « illuminé », « un forcené » à la tête d’une milice de 500 à 800 personnes selon  L. Mende.

Vendredi 19 août 2016 - 07:47

Le ministre Lambert Mende n’a pas été du tout tendre envers Kamwina Nsampu, le chef traditionnel de Tshimbulu au Kasaï Central, abattu le 13 août par la police. Les affrontements entre sa milice, composée de 500 à 800 personnes, avait entrainé la mort de 19 individus dont 11 policiers et 8 civils. Un bilan lourd que Lambert Mende met sur le compte du chef traditionnel décédé. D’après le ministre de la communication et des médias, Kamwina Nsampu est un « illuminé », un «
forcené ». C’est son profil psychologique qui a conduit à cette boucherie. Mende assure qu’avant l’assaut, une tentative de médiation avait été tentée. C’est par l’entremise du chef de l’Association des autorités traditionnelles du Congo que la médiation avait été offerte. Et le contact avait établi avec sa femme. Mais il n’a pas été coopératif car au téléphone il disait qu’il allait prendre Kananga et marcher sur Kinshasa selon le porte-parole.  Dès lors il n’y avait aucune issue pacifique. Mende explique le lourd bilan par le fait que les miliciens qui n’avaient au départ que des armes blanches (machettes notamment) et des fusils de chasse, s’étaient emparés des armes à feu que détenaient les 5 policiers tués dans un premier temps. Avant l’assaut, la police a laissé une autre chance au chef coutumier. La police a commencé par tirs de sommation en l’air. Le chef coutumier, d’après le ministre, dans son illumination a fait croire à ses miliciens qu’ils étaient invulnérables aux balles. Alors que les balles tirées en l’air par la police ne les visaient pas. Mais avaient pour objectif de leur faire peur afin qu’ils déposent les armes a dit Mende. Croyant à la parole de leur gourou, les miliciens ont ouvert le feu contre la police sur ordre de leur chef. C’est alors que la Police a riposté et tué Kamwina Nsampu et ses miliciens. Le ministre a déploré le comportement d’une certaine société civile qui a condamné l’emploi disproportionné de la force par la police. Onze morts dans les rangs de celle-ci contre neuf miliciens, où est la disproportion s’est interrogé Lambert Mende ?