REGED publie un rapport d’analyse du Budget 2015

Mercredi 24 décembre 2014 - 12:44

«Le budget tel que voté au Parlement ne sera pas à mesure de répondre positivement aux besoins sociaux de base des populations dans les secteurs des aspects généraux, éducation, santé, agriculture et développement rural, sécurité ainsi que ressources naturelles », note le rapport d’analyse des organisations de la Société civile.
Le Réseau gouvernance économique et démocratie -RGED- s’est fixé comme objectif de rendre le budget de l’Etat compréhensible, transparent, participatif, populaire et accessible pour tous. Cet engagement s’inscrit dans le cadre de la bonne gouvernance et la démocratie pour lesquelles le gouvernement RD-congolais s’active. Avec l’appui du Projet de renforcement de la recevabilité et de la gestion des finances publiques -PROFIT-, le REGED vient de publier un rapport d’analyse du projet de loi budgétaire de finances 2015 des organisations de la société civile. Ce rapport concerne six secteurs dits sociaux. Il s’agit des aspects généraux, éducation, santé, agriculture et développement rural, sécurité ainsi que ressources naturelles. Au cours d’un point de presse tenu ce mardi 23 décembre &u Cercle de Kinshasa, REGED en collaboration avec les Organisations de la société civile -OSC- a tablé sur la réforme des finances publiques : transparence et participation citoyenne.

Ce thème débattu a conduit à la publication du rapport d’analyse de loi budgétaire 2015 en présence du président de la Cour des Comptes et du président de I’ECOFIN de l’Assemblée nationale et des partenaires nationaux et internationaux. C’est un rapport sans complaisance qui aidera les institutions à améliorer à la longue la situation sociale des populations. Ledit rapport a été présenté par Abraham Djamha Samba Wa shako, directeur exécutif du REGED sous la modération de Muteba, Dg de l’ODEP. D’emblée, les OSC reconnaissent que leur participation au côté des commissions économiques et financières de l’Assemblée nationale et du Sénat n lit évoluer le budget 2015 de FC 8.363.216.771.059 initialement à FC 8.496.349.867.384 après adoption au Parlement suite aux travaux de la commission paritaire mixte de deux chambres. Sur le plan de l’ouverture des institutions publiques concernées, les OSC saluent leur accessibilité à l’Assemblée nationale et au Sénat et leur participation dans le processus de toilettage de la loi budgétaire. Leur satisfaction est lisible sur leur visage au motif que l’ECOFIN de la chambre basse du Parlement ait reconnu que le rapport d’analyse du projet de loi de finances de la Société civile a servi des documents de référence pour l’examen et la rédaction de son rapport budgétaire même si l’exploitation de celui n’a pas été faite de manière à déboucher sur l’examen des recommandations et leur transmission au gouvernement. Les OSC regrettent du fait que I’ECOFIN de l’Assemblée nationale ; tout en acceptant les membres de la Société civile à ses côtés l’examen dudit projet de loi, n’a pas donné à ces derniers la possibilité de prendre parole pour expliquer leurs recommandations en face des gestionnaires. Et de préciser que les constats faits par l’Assemblée nationale dans la même logique que la Société civile n’ont pas été suivis de recommandations en directions des gestionnaires concernés.

Et la conclusion des OSC est sans ambages «Le budget tel que voté au Parlement ne sera pas à mesure de répondre positivement aux besoins sociaux de hase des populations dans les secteurs des aspects généraux, éducation, santé, agriculture et développement rural, sécurité ainsi que ressources naturelles». Le budget 2015 alloue 3,81% à la santé, 3,25% aux infrastructures et travaux publiques, 1,08% à l’agriculture, 0,52% au développement rural, 7,47% à FEPSP et 2,05% à l’énergie, soit 18,1 9%, ce qui représente le budget alloué au seul ministère des Fiances. Au regard de ce tableau, les OSC que ces données ne respectent pas les engagements régionaux et internationaux auxquels le gouvernement RD-congolais a souscrit et exigent, entre autres, que 15% du budget national soit alloué à l’EPSP, 15% à la santé et 10% à l’agriculture. Les OSC promettent de monter la pression sur l’exécutif pour l’amélioration des conditions des populations dans l’avenir.
Octave MUKENDI