Politique

Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) et membre de la dynamique de l’opposition, condamne la répression de la marche de l’opposition organisée jeudi 26 mai à Kinshasa. Dans une déclaration faite à Radio Okapi, il déplore des coups de gaz lacrymogènes et des balles tirées, selon lui, sur des manifestants par la police.

La marche projetée par l’opposition prévue jeudi 26 mai à Lubumbashi dans le Haut-Katanga n’a pas eu lieu. Les opposants devraient protester contre l’arrêt de la Cour constitutionnelle relatif à la fin du mandat de l’actuel chef de l’Etat et réclamer l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels. Les organisateurs évoquent la forte présence des éléments de la Police nationale congolaise pour justifier la non-tenue de leur manifestation.

Le porte-parole de de la police nationale congolaise (PNC), le colonel Mwana-Mputu a déclaré jeudi 26 mai à Radio Okapi que trente-cinq de ses éléments ont été grièvement blessés, lors de la marche des opposants organisée à Kinshasa. « Nous avons subi des jets des pierres. Nous avons des pertes du côté de matériel roulant. 35 de nos agents ont été grièvement blessés », a affirmé le colonel Mwana-Mputu.

Clément Kanku, président du parti politique de l’opposition du Mouvement pour le Renouveau(MR) estime que participer au comité préparatoire du dialogue politique n’est pas une fin en soi. La mise en place de ce comité préparatoire est attendue depuis quelques semaines. Elle donne lieu à un débat dans l’opposition dont la liste de délégués n’est toujours pas transmise au facilitateur. Steve Mbikayi a notamment dénoncé le «comportement hégémonique» de l’UDPS. Pour Clément Kanku, le plus important est d’obtenir du comité préparatoire un cahier de charge.

https://youtu.be/ps7HAWBsAsY

https://www.youtube.com/watch?v=DOb7CbOSvXQ&feature=youtu.be Le secrétaire général du MLC, Eve BAZAIBA a été blessée par balle ce jeudi au cours de la marche pacifique de l'opposition.

La marche qui se voulait pacifique ne l'a pas vraiment été. La police a réprimé les manifestants juste pour une question d'itinéraire. Le tracé de la marche n'était pas claire. Il était flou. Plusieurs itinéraires étaient avancés.

  Les opposants ont marché dans le calme jusqu’à la mairie du chef-lieu du Sud-Kivu où ils ont remis un mémo au ministre provincial de l’Intérieur, Etshibo Mboko. La marche a été autorisée et aucun débordement n’a été signalé. La police a bien encadré les manifestants. Dans le mémo, ils ont exigé l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. Sinon l’article 64 va s’appliquer. A cette même occasion, ils ont exprimé leur compassion aux habitants de Beni,  victimes de massacres à répétition des rebelles ougandais des Adf.

A Kinshasa, le ministre provincial de l’Intérieur, Emmanuel Akweti a confirmé que les forces de l’ordre ont utilisé les gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Le patron de l’Intérieur de la capitale a affirmé qu’il y avait deux groupes de manifestants. Le premier groupe de marcheur a respecté l’itinéraire et l’autre n’a observé les consignes. Malheureusement, la police a été contrainte de disperser le deuxième groupe qui s’avançait vers le centre ville. Et les fuyards du premier groupe ont tenté de rejoindre le deuxième groupe.

Tout en fustigeant le groupe de travail mis sur pied par le facilitateur togolais, le leader de l’UDPS précise que les préalables posés par son parti visent à s’assurer de la concordance de vue sur la perception de ce forum par rapport à sa feuille de route.   Dans un communiqué rendu public depuis Bruxelles où il se trouve, Etienne Tshisekedi wa Mulumba.